Réjean Simard

Apprentissage, pratique musicale et processus de création. (texte principalement issu de l’entrevue vidéo ci-dessous)

Réjean Simard (né en 1954) est originaire de Saint-Joseph d’Alma.

Son père, Rosaire Simard, jouait de l’accordéon deux rangées tous les dimanches, et le petit Réjean, lorsqu’il avait 2 ou 3 ans, s’assoyait à ses pieds et l’écoutait attentivement, tant et aussi longtemps que son père jouait. C’est donc le premier répertoire qu’il a entendu et appris, sur l’instrument de son père. Ses parents allaient parfois dans des veillées et, après que Rosaire ait eu joué quelques airs, il tendait son instrument à son fils et l’incitait à jouer.

C’est ainsi qu’il fit sa première émission de télévision à l’âge de six ans, au Carnaval Souvenir de Chicoutimi.

Ses oncles et ses tantes dansaient le Brandy et c’est Réjean qui les faisait danser! Le fameux Brandy qu’étaient venus collecter Philipe Bruneau et Guy Thomas (vers 1965-1966). Dans les années 1970, il pratiquait surtout le répertoire de Philippe Bruneau et Gérard Lajoie.

Il fonda un orchestre de musique populaire (L’Octave) dans les mêmes années, dans lequel il jouait comme organiste-claviériste toutes les fins de semaine, principalement à Baie-Comeau.

Il revint à la musique traditionnelle dans les années 1980. C’est alors qu’il rencontra Marcel Messervier par l’entremise d’Adélard Tomassin. Il commença à se documenter sur les différents styles (marche, 6/8…), à écouter plein de musiciens (groupe Éritage entre autres), et rencontra Philippe Bruneau dans ces mêmes années. Le disque 33 tours Philippe Bruneau (Philo no: F1 2003, 1973) a grandement marqué Réjean.

Il développa sa technique de piano dans la même période, en s’inspirant d’Yvan Brault, de Denis Pépin, de Mario Loiselle, etc. Tout cela toujours par oreille bien sûr.

Le compositeur Réjean Simard

Il a beaucoup joué et voyagé avec les troupes de danse, ainsi qu’avec le groupe Breton-Cyr.

Selon lui, son style à l’accordéon serait une fusion de celui de Philippe Bruneau avec celui de Marcel Messervier.

Vers 1982, après certains problèmes de santé, il décida de fabriquer des accordéons pour se sortir de cette période morose. D’autant plus qu’il n’y avait pas beaucoup de fabricants ou de réparateurs d’accordéons à Baie-Comeau.

Composition

Il a commencé à composer après que Marcel Messervier lui ait dit avoir composé le Reel Joseph. Ça lui a chatouillé l’oreille comme il dit. L’Hommage à Yvan Brault que venait de créer Philippe Bruneau l’a aussi encouragé en ce sens, tellement il trouvait cela beau!

Il a adopté la méthode de composition de Philippe Bruneau. Il commence généralement par placer ses accords au piano, puis, avec cela en tête, il prend son accordéon et se met à broder une mélodie sur cette série d’accords.

La quarantaine de compositions qu’il a à son actif se retrouvent sur les deux albums qu’il a enregistrés (Mes compositions, Vol 1 et Vol2). Pour lui c’est un moyen de transmettre ses pièces et son style d’interprétation.

Il n’a pas de préférence particulière parmi ses compositions, sauf peut-être la Valse Ghislaine dédiée à sa mère et le Reel pour mon père, que Marcel Messervier a baptisé La Galope à Monsieur Simard.

Enregistrements

Mes compositions, Vol 1 et Vol2

Les Pitonneux du Québec

La swing de par chez nous

Ainsi qu’un CD produit par le Musée de Sept-Îles, avec plusieurs musiciens de la région, dont le père de Réjean.

Entretien avec Réjean Simard