Martine Billette
Apprentissage, pratique musicale et processus de création. (texte principalement issu de l’entrevue vidéo ci-dessous)
Martine Billette (née en 1978) est originaire de Sainte-Barbe (Montérégie). Son père, son grand-père et certains de ses oncles sont, ou étaient, violoneux. Son père trouvait important que ses enfants (Martine et ses deux frères) acquièrent une formation musicale et apprennent à lire la musique. Ils ont donc suivi leur formation chez les sœurs Jésus-Marie de Valleyfield : Martine au piano (vers l’âge de 7 ans) et ses deux frères au violon. Martine a donc appris simultanément à l’oreille avec son père et de façon académique chez les sœurs.
Avant d’apprendre le piano, elle avait déjà appris à giguer, dès l’âge de 4 ans et demi, auprès de Serge Mathon. Elle enseigne maintenant la gigue à son tour.
Elle a beaucoup accompagné son père à la maison et aussi dans les galas folkloriques. C’est dans ces rencontres qu’elle a rencontré l’excellent guitariste et pianiste Luc Lavallée, qui lui donnait souvent des conseils liés à l’accompagnement. Martine le considère comme son principal mentor pour l’accompagnement au piano.
Composition
Elle a commencé à composer lorsqu’elle étudiait la musique à l’École Vincent-d’Indy. Lors de ses cours d’harmonie musicale, où il fallait faire des patrons d’accord, elle a trouvé stimulant de faire de petites mélodies sur ces patrons. Ses cours d’improvisation l’ont aussi dirigée vers la composition : elle enregistrait certaines de ses impros, qui deviendraient éventuellement de nouvelles pièces de son cru.
Sa première composition, qui n’avait pas de titre, fut baptisée la Valse Martine par son père.
Elle compose surtout des valses, qu’elle apprécie pour leur côté mélancolique, bien qu’elle ait créé trois ou quatre 6/8 et un ou deux reels. Lors de ses études, elle a beaucoup interprété les valses de Chopin et de Mendelssohn, qui étaient ses compositeurs favoris. C’est sans doute pourquoi elle préfère accompagner des valses!
Une de ses créations préférées s’intitule Lueur d’espoir. Martine l’a composée en pensant aux personnes âgées, et à leur famille, qu’elle côtoie quotidiennement puisqu’elle est musicothérapeute.
Ses sources d’inspiration peuvent être un événement ou un sentiment particulier qu’elle ressent. Elle a été beaucoup influencée par Trent Bruner qui jouait dans le groupe Cleaver’s World, et qui a aussi beaucoup joué avec Calvin Vollrath. Bruner et Vollrath avaient souvent des changements de tonalité inattendus dans leurs pièces, ce qui attirait Martine.
Sa pratique
Sa pratique en musicothérapie l’a souvent fait vivre des moments de grandes émotions, qui peuvent parfois l’inspirer pour de nouvelles compositions. Elle a côtoyé le milieu hospitalier dès son jeune âge puisqu’elle accompagnait souvent son père qui jouait dans des CHSLD.
C’est pendant qu’elle faisait son bac en musique à l’Université de Montréal qu’elle a entendu parler du programme de musicothérapie de l’UQAM. Ça l’a tout de suite intéressée!
Certaines de ses pièces ont été reprises par d’autres musiciens, dont Lueurs d’espoir, ainsi que Charmes d’été reprise par Nicolas Babineau, et par André Brunet. Elle note toutes ses compositions sur partition. C’est qu’ainsi qu’elle a publié vers 2010 un recueil/CD de ses compositions, intitulé Valsons.
Elle s’est aperçue, en parlant avec divers musiciens, que ses compositions ne sont pas nécessairement faciles à jouer au violon ou à l’accordéon.
Enregistrements
Conrad Pelletier – Trésors du Québec en musique
Les Ménétriers d’Antan – Trésors du Québec en musique
Québec Folklore Volumes 1 et 2
Pierre Schryer Band – Blue Drag
Danny O’Connell – Green Fields of the Valley
Duo Duval-Boulanger – Pièces sur Pièces
La Famille Billette – Un air de famille
Brunet-Beaudry – B+B
Serge Leroux – Le Yâbe est aux vaches
Nolet-Billette – Musique Trad
Compositions principales
Valses : Pour toi maman, Charmes d’été, Mes deux frérots, Un air de dimanche, Souvenirs d’enfance, Les belles-sœurs, Marée basse, Séparés par l’océan, Papineau, Les noces de mon frère, Lueur d’espoir, La Sergerie, L’abandon, L’artiste en soi, Fleurs sauvages, Le dernier week-end, Valse Martine
6/8 : Une pour Maurice, Une pour Alain, Une pour François
Reels : Le Barberivain, Perpetuum